Le Transperceneige

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RyoBleue
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Le Transperceneige

Messagepar RyoBleue » jeu. 10 déc. 2015 21:08

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De Bong Joon-ho  (Sud-Coréen).
D'après la bande-dessinée créée par  le scénariste Jacques lob et le dessinateur Marc Rochette. Publiée dans les années 80, la série est reprise et terminée par Benjamin Le grand en 1999.
Avec Chris Evans, Jamie Bell, Song Kang-Ho, John Hurt, Tilda Swinton, Octavia Spencer, Ed harris.


2031. Pour survivre à une nouvelle ère glacière, l'Humanité s'est réfugiée dans un train parcourant sans cesse le même circuit sur une année. Alors que l'élite de la société s'est installée en tête du train, le reste des passagers a été relégué en queue, vivant dans d'épouvantables conditions. Une révolte se fait jour...

Le point de vue du film est celui des insurgés. Avec eux, nous sommes plongés dans leur sombre quotidien, vivants dans la quasi-obscurité de ces wagons privés de lumière, faiblement éclairés par de vagues néons. Les conditions d'hygiène sont déplorables, la vraie nourriture n'existe plus pour eux… Voilà dix-sept longues années que ces malheureux passagers supportent une vie de misère et subissent les mauvais traitements de leurs geôliers, réprimant impitoyablement l'audace de ceux qui osent gagner les wagons supérieurs.

Parmi ces "prisonniers" se trouve Curtis, nouvel espoir d'une rébellion prête à naître, homme déterminé et plein de ressentiment à l'égard de Wilford, responsable de cette glaciation planétaire et créateur de cette arche mécanique.
Cette insurrection à venir ne manque pas d'intéresser les autorités à bord, déployant forces et moyens pour que chacun "reste" à sa place selon le principe qu' "il en est ainsi".
Cette volonté et cette rigidité de fer - seule garant du maintien de l'ordre et des privilèges - est illustrée dès le début du film par une scène terrible et brutale qui saisit d'effroi le spectateur. Celui-ci est ainsi immédiatement plongé dans la lourde atmosphère de ce train pas comme les autres. Toute la tension à bord se communique au spectateur qui ressent bientôt cette sensation d'enfermement que connaît les opprimés depuis trop longtemps.

Bravant les interdits et les balles, les passagers de la dernière zone s'élancent dans un ultime combat face à leur ennemis. Cette dernière hardiesse leur permet d'ouvrir une première porte...

La progression de la troupe des révoltés permet au spectateur comme aux personnages du film de respirer grâce à la lumière naturelle éclairant les wagons des classes supérieures et donnant ainsi une autre couleur (sens large) aux lieux. Ces scènes procurent assurément de l'oxygène au film et lui offrent de nouvelles perspectives. Tout comme les passagers clandestins, nous découvrons pour la première fois les trésors renfermés par la machine : un véritable monde y existe et y vit (un abattoir offrant de la viande fraîche, une école, un  aquarium....)
L'avancée des rebelles nous permet également d'apprécier les paysages grandioses et les infrastructures couvertes de glace. Les prises de vue sont impressionnantes et parfois vertigineuses.

Le train reflète le monde, la société ainsi que ses différentes catégories sociales farouchement cloisonnées et hermétiques.

Le film comporte des scènes de violence dont plusieurs versent dans la boucherie (je ne vous cache pas que j'ai cessé de regarder par moment).

Un film "costaud", rude et assez sombre.
Tilda Swinton d'une détestable cruauté.



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